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Le RAC

Pas de panique

  Le RAC, acronyme de Réflexe Auriculo Cardiaque, est devenu en étiomédecine un substantif puis un verbe : « ça raque ou ça raque pas. » Raccourci pratique et gardé à ce titre pour exprimer le fait qu’on a des RACs ou pas. L’appellation reste toutefois totalement… impropre ! Car si l’on a cru il y a quelques décennies pouvoir expliquer ce qu’on sentait sous les doigts à la prise de pouls par ce réflexe, la suite aurait montré qu’il n’en était rien et qu’il s’agissait plutôt d’une réaction générale du corps s’exprimant de manière plus nette qu’ailleurs sur les fibres lisses, nombreuses dans les parois vasculaires. Ce ne serait donc qu’un témoin… parmi tant d’autres qu’exprime le corps ou l’attitude. Mais bon, comme plein de personnes s’accordaient sur le terme, on l’a gardé.

Le RAC en étiomédecine

 Rappelons la définition de l’étiomédecine du Dr Brinette : « Méthode rationnelle de diagnostic et de traitement des maladies psychosomatiques. Le diagnostic et le traitement sont énergétiques », l’énergie étant définie comme « une information en mouvement ».

« L’énergie » opère dans un paradigme purement affectif en ce sens qu’elle est « ressentie ». Quand elle rencontre un obstacle comme l’onde discrète est objectivée par le rocher qui s’oppose à elle et génère le ressac et l’écume; elle ne s’arrête pas pour penser.

  Nous utilisons le RAC afin d’objectiver les « rochers » du patient, ceux qui s’opposent à la libre circulation d’énergie et révèlent ce à quoi il n’est pas neutre. Le RAC (ou Réflexe Auriculo Cardiaque) est le détecteur de mensonges inconscients du patient, le témoin « diagnostic » de ce qui constitue encore et souvent à son insu, une agression qu’il a mémorisée cellulairement en pensant souvent les avoir « dépassées » mais qui fait les résistances aux traitements structurels. Il n’est toutefois qu’un outil qui donne une réponse, oui ou non, neutre ou pas neutre à une question clairement posée, verbalement exprimée ou non. Mais le RAC « ne fait pas le soin ». Celui-ci se faisant dans l’interface patient / thérapeute dans une dimension au-delà des mots et de la technique.

  La rigueur qu’apporte les RAC est de prévenir des déviances favorisées par une pratique a priori abstraite, ou les interprétations risqueraient d’être aussi nombreuses qu’il existe de thérapeutes.

  Cette petite lettre  répond à de nombreux doutes et angoisses de stagiaires quant à leur capacité à percevoir les RAC.

  Perso, je ne conçois pas qu’on puisse… ne pas les sentir !

  Il faut « désacraliser » la notion de pouls et de RAC qui devient un défi dès lors qu’on en parle, jusqu’à en faire l’inaccessible étoile d’une quête… accessoire.

  Il est vrai que la lecture du livre du Dr Brinette a de quoi faire flipper et vite se sentir nul pour peu qu’on ne soit pas capable de compter 7 RAC plutôt que 6 quand on place un bâtonnet Au/Ag parallèlement ou orthogonalement par rapport à un chakra qui est ou non « basculé » ou 18 RAC plutôt que 17 ou 22 pour vérifier qu’un filtre a été bien ou mal monté grâce au filtre « Innominé » (le bien nommé)… ???

  Oups, allez vous dire ? Épongez ces sueurs froides qui naissent à la racine de vos cheveux.

  Pas d’angoisse, et non je ne répète pas 🙂

  Tous ces « exercices » de prises de pouls qu’on faisait il y a trente et quelques années n’apportent concrètement rien au soin et à la qualité de votre présence.

  Imaginez-vous tenant un tuyau d’arrosage en main. Quand on va ouvrir le branchement d’eau, vous allez sentir l’eau circuler dans le tuyau. Selon la rigidité du tuyau, vous sentirez moins bien ce flux selon que votre sujet sera épuisé (difficilement perceptible) ou très stressé (RAC négatif) ou plutôt très nettement si le pouls augmente soudain en amplitude (imaginez qu’en aval de votre prise de main on serre un lacet autour du tuyau, et la pression en amont et donc sous vos doigts va enfler le tuyau artériel sur lesquels ces derniers sont posés).

   Ressentir sous vos doigts que le pouls vient de changer en amplitude vers le moins ou le plus par rapport à une routine pulsatile que vous aviez jusque-là est le signe que vous venez de capter un RAC ! Qu’il n’y a ni à mesurer ni à compter ni à interpréter.

  « Tiens, il y a eu une petite différence soudaine au pouls : il est venu plus fort sous mes doigts ou j’ai eu l’impression qu’il a disparu ou que je le percevais beaucoup moins. »

  Qu’il s’agisse d’un RAC positif ou négatif, peu importe, il s’agit d’une réponse positive à une « question », celle de la non neutralité quant à l’information que ce RAC aura aider à identifier.

  Au plus simple : Quelle que soit la question posée, y a t’il eu au moment où je l’ai posée (verbalement ou non) une modification quelconque et instantanée de l’amplitude du pouls, y a t’il eu une quelconque réaction ? Ai juste eu quelque chose qui est venu frapper sous mes doigts ou au contraire la perception que ce que je sentais battre régulièrement sous mes doigts a soudain disparu ou est moins… palpable ?

  Quelle que soit cette sensation… elle est un RAC !

  Chacun peut laisser venir à lui cette information, se laisser surprendre plus que la chercher ; car la chercher est se mettre au défi de trouver et génère un stress qui va mettre vos fibres musculaires lisses à l’épreuve et vous faire obtenir des réponses qui risquent d’être plus les vôtres que celles du ou des patients.  Certes si le début des RAC est à ces conditions de vacuité finalement assez simple, la fin ou le retour à la normalité est question d’habitude, mais votre présence en terme d’accompagnement est largement au-delà de cet outil de rigueur indispensable car c’est bien votre présence qui fait le soin.