Petite redondance à partir de mes précédentes news « Thérapeute cellulaire », « l’imbécillité »,
Les questions imbéciles en thérapies
Étiomédecine : « Méthode rationnelle de diagnostic et de traitement des maladies psychosomatiques. Le diagnostic et le traitement sont énergétiques », l’énergie étant définie comme « une information en mouvement », Dr Jean- Louis Brinette.
Mais là question de l’information plonge le thérapeute dans la linéarité, la binarité de la relation de cause à effet comme si l’évocation d’un antécédent devait guérir les sains d’esprit ; les échecs c’est bien connu étant le fait de la résistance des patients ou de leurs limites.
Comme si le futur n’était en rien concerné dans les mal-êtres des patients… et pourtant c’est 90 %; pas étonnant qu’en ne cherchant que dans le passé, les thérapies conventionnelles n’en soient qu’à alimenter un marché de dupes qui parfois ont la sensation de se porter mieux dans le refoulement, quelque soit le support de ce dernier.
Fleurissent alors les Pourquoi, les comment ? Pour ce qui est des questions, Parce que pour ce qui est des réponses : Les trois items imbéciles des thérapies.
Bon, ça peut paraître un peu dur dit comme ça. Mais si l’on se réfère au Dr JL Brinette qui définit l’imbécillité comme « le refus de penser avec son cœur », il faut bien convenir que « pourquoi » et « comment » sont des questions posées par le mental qui veut trouver une raison à toute chose. Et que « parce que » est la recherche d’un soulagement justifiant l’injustice d’un évènement ou d’un état.
On est tellement soulagé de pouvoir « expliquer » et trouver un sens à quelque chose qu’on n’accepte qu’avec difficulté. Se demande t’on pourquoi on gagne un million au loto ? À de rares exceptions près, on prend sans se poser de questions.
Ce n’est qu’en but à la réticence voire à l’inaccepté que l’on veut une bonne raison de légitimer un évènement indésiré, croyant atténuer voire éliminer une souffrance dès lors qu’on lui aurait trouvé un sens.
… Et puis ça ne marche pas ! Sinon, comment expliquer que tant de personnes passent tout ou grande partie de leur vie à tenter de comprendre pourquoi ils ne vivent pas… au lieu de vivre ?
Ces questions ou réponses qui veulent à toute fin associer un évènement et un état de manière tellement « linéaire » pour ne pas dire autre chose, sont les signes du déni.
Déni que les choses ont eu lieu.
Quand une chose a eu lieu, la seule acceptation est celle du constat qui dit : C’est !
Le pourquoi à ce moment là n’est que le déni d’un passé immédiat ou plus ancien selon le temps qu’on a consacré à ruminer. Parfois le déni d’un futur où les choses pourraient arriver.
« C’est » constate ce qui est afin d’adapter son mouvement au Mouvement qui, Lui, Est.
L’information n’est pas un évènement, une histoire à raconter pour être un alibi à sa souffrance ou au fait d’y rester enfermé.
L’information, c’est l’état dans lequel est un patient à un instant « t » de sa vie le jour de la consultation, indépendamment de toute cause supposée, hypothétique et invérifiable (et ça se prétend scientifique) qui entérine une souffrance au lieu de la libérer, laissant à penser que l’état est la conséquence d’évènements alors que bien souvent et au contraire, c’est l’état qui crée l’échec dans tout ou partie de la vie du patient et… celui des thérapies explicatives (« tu veux qu’on en parle ? » ; si c’était aussi simpl…iste!)
Il n’y a donc ni à diagnostiquer, ni à « penser » un soin, pas plus comme patient que comme thérapeute.
Chacun de nous ressent le proche qui ne va pas bien alors même qu’il dit le contraire pour ne pas nous inquiéter. La question thérapeutique est celle-ci : ce qu’on sait faire naturellement avec nos proches du fait de notre seule présence, voulons nous bien le faire juste le temps d’un soin avec quelqu’un qui nous le demande consciemment ou non ?
Le thérapeute est là pour que sa Présence soit le support sur lequel le patient peut déposer la réalité de sa souffrance telle qu’il la porte, celle qui est, dans sa globalité. Et non celle qui peut-être est due à tel ou tel évènement.
Il n’a qu’à accueillir.
Restez vigilants pour ne pas passer à côté de votre rôle de thérapeute « cellulaire » (à défaut de n’être qu’un leurre) à chaque fois que vous demanderez pourquoi ou comment, à chaque fois que vous serez tenté de dire parce que.