Thérapeute cellulaire
J.l. Brinette, créateur de l’étiomédecine me disait régulièrement que j’étais le seul vrai thérapeute « cellulaire » qu’il connaissait. Il connaissait surtout ceux qu’il avait formés, quelques autres certainement et en oubliait sans doute quelques-uns quand il en parlait.
Surtout, le premier des thérapeutes cellulaires, c’était lui ! Avec en plus le génie qui en a fait un créateur hors du commun et même hors de l’exceptionnel.
Mais que fallait-il comprendre par « thérapeute cellulaire » ?
Certes la notion de travail au niveau de la cellule au travers d’une compréhension épigénétique de la genèse des maladies à défaut d’une intervention chimique mais ô combien au-delà de l’analyse supposément intelligente par l’apparente cohérence de raisonnements simplistes à force d’être binaires.
Mais au-delà de cette notion, c’est l’acceptation que le travail se fasse au travers de ses propres cellules qui fait le thérapeute cellulaire !
Tous sans doute avaient expérimenté directement ou non, ces vécus où l’on se réveille le matin plus frais ou reposés en ayant dormi seul. Parce que dans son inconsciente générosité (le serions-nous toujours autant éveillés ?), chacun va « cellulairement », et endormi, chercher un peu de la souffrance du conjoint qui ne va pas bien ; un vrai système de vases communicants où les deux membres d’un couple se réveillent couci-couça, l’un pour n’être soulagé que d’une partie de la souffrance portée, l’autre pour s’en être chargé. Ce sont là tous ceux qui disent dormir mieux quand l’autre est en voyage ou en déplacement. C’est un phénomène à connaître pour qui soigne les « pollutions » dans l’interface d’un couple dont l’un en sortant d’un soin retourne s’abreuver à la même source la nuit suivante et fait l’échec d’un traitement.
Peut-être comprenez-vous mieux alors mon propos quand j’exprime le fait qu’être thérapeute consiste à être prêt à faire avec d’autres et le temps d’un soin ce que l’on fait avec ses proches au quotidien ? À accepter éveillé mais surtout consciemment d’être le vase communicant du patient venu vous demander votre aide.
Bien sûr personne n’est obligé à cela, mais on se soigne pour être le plus neutre et être à même d’assumer cet office, très beau quand même.
Toutefois soyons clairs, ce qu’il faut comprendre c’est que « thérapeute cellulaire » est un pléonasme : on est thérapeute cellulaire ou on n’est pas thérapeute… du tout.
Et ceux qui veulent être thérapeutes tout en se protégeant sont généralement dans l’orgueil thérapeutique et ne sont pas ce qu’ils font ; et finalement ce n’est pas plus mal puisqu’ils ne font… rien. Tout au plus faut-il apprendre à s’ouvrir à bon escient ; ne pas donner de la confiture à des cochons dit la vox populi, mais c’est un autre développement.
Peut-être comprenez-vous mieux aussi mon attachement à vous inciter à faire de votre ressenti et de votre affectif vos alliés au service de votre présence et de votre accompagnement ; qui tous se développerons, s’intensifieront et s’ancreront par les soins que vous continuerez pour vous-mêmes et non parce que vous vous essaieriez de vous protéger de la vie… dont les autres.